Les Français dépensent de plus en plus dans les jouets

Les ventes de jeux « traditionnels », que les Français veulent voir et toucher avant d’acheter, ont augmenté de 12,1% au cours des cinq dernières années : c’est pourquoi les grands magasins spécialisés sont devenus le numéro 1 du marché.

Tout emporter, mais pas le plaisir de donner un jouet à un enfant : il y a une dépense croissante des Français pour l’achat de jeux « traditionnels », c’est-à-dire non électroniques. En 2017, les dépenses totales en jouets (hors jeux vidéo et jeux électroniques) ont atteint 1,2 milliard d’euros, soit 12,1% de plus qu’en 2013.

La plus grande partie des dépenses concerne les jeux pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire, dont la tendance est à la hausse. La brique de construction reste le deuxième segment du marché, tandis que la poupée occupe la troisième place, tirée notamment par le segment « poupées et accessoires de jeux ».

Le dynamisme de ce marché a également contribué à modifier les habitudes d’achat des consommateurs. Les Français ciblent principalement de grands domaines spécialisés, qui ont connu une croissance de plus de 20 % entre 2013 et 2017.

L’an dernier, ce pôle de magasins, qui fait partie d’une société comptant au moins 10 points de vente et disposant de plus de 250 m2 de surface de vente, est devenu leader du marché (avec 35,2% de part de marché), dépassant les hypermarchés et les grandes surfaces (34,2%).

Le large choix offert aux consommateurs et la présence d’espaces dédiés à des marques spécifiques ont permis aux chaînes spécialisées de devenir un point de référence pour le choix et l’achat de jouets et de dépasser les hypermarchés et les grands supermarchés qui indiquent les meilleurs vendeurs avec un grand dynamisme promotionnel, surtout dans les périodes les plus importantes de l’année, comme Noël.

La capacité des chaînes spécialisées à créer de l’émotion et du divertissement dans les points de vente est fondamentale pour concurrencer le nouveau canal de commerce électronique, que l’Observatoire du non-alimentaire de France estime à 16%. Cette part est encore marginale par rapport aux niveaux beaucoup plus élevés que le commerce électronique atteint à l’étranger et qui est fortement conditionné par le besoin du consommateur de voir et de toucher le produit avant l’achat. Une caractéristique typique du consommateur Français, qui le différencie de celui des autres pays.